8h30 : le guide est à l'heure prévue devant l'hôtel. On embarque à l'arrière d'un 4x4 équipé comme un Songthaew, entendez par là 2 bancs et un toit baché. Trois français sont déjà à bord, Le guide s'arrête prendre deux canadiennes supplémentaires, nous serons donc neuf pour cette expédition. C'est parti pour une bonne heure de route au sud de Chiang Mai. On se retrouve rapidement sur de petites routes de campagne longeant les rizières et les montagnes, c'est un tout autre décor, loin de la pollution et de l'agitation des artères principales de la ville.
On arrive un peu avant 10h à l'école d'entrainement au dressage des éléphants. On nous donne des vêtements adaptés à la journée. Un éléphanteau à la recherche de bananes déambule et fait la joie des enfants. Le guide nous enseigne le vocabulaire nécessaire pour diriger notre éléphants : "Toï", "Haow", "Map long!", "Kweï" ... une dizaine de mots clés pour le faire baisser, lever, avancer, reculer ou tourner le pachiderme le moment venu.
Censés désormais parler couramment le dialecte éléphant, nous sommes tour à tour testés sur nos connaissances au cours d'une séance de travaux pratiques ! Vu que notre attention est franchement accaparée par notre premier contact avec les éléphants, il n'est pas évident de mettre en pratique notre nouvelle langue, mais avec l'aide des mahouts, nous faisons nos premiers pas tant bien que mal. Même Arthur montera sur l'encolure de l'éléphant accompagné d'un jeune anglais volontaire dans ce camp depuis 2 semaines.
Nous passerons encore un bon moment avec les éléphants, leur donnant pousse de bambou et bananes qu'ils engloutissent sans qu'on ait forcément besoindéleur dire "bôn bôn"! L'expérience de la main dans la bouche de l'élephant est assez étonnante.
Nous ferons une pause dêjeuner: on nous sert un plat composé de poulet, de pommes de terre dans un bouillon peu épicé, accompagné de riz et de légumes variés. Pour le dessert, des ananas fraichement tranchés et particulièrement sucrés nous donnerons de l'énergie pour la promenade à dos d'élephant.
Stéphane montera sur l'encolure, tandis que les enfants et moi prendrons place sur une petite nacelle. Noa est très impressionné, il est même plutôt effrayé. Déjà quand il m'a vu monter sur l'éléphant lors de la séance d'entraînement, il avait peur mais là, ça ne semble pas gagné. Pourtant quelques minutes suffisent et la cadence de l'élephant l'aura peut-être apaisé car il fini par vraiment apprécier la ballade. Stéphane ne trouve pas vraiment confortable la position assise, tout comme les autres membres du groupe, il semble qu'on soit plutôt privilégié sur notre siège. Enfin, c'était sans compter sur l'arrivée dans la rivière où notre éléphant Bayan se couche sur le flan, prenant de court les mahouts. On dégringole dans l'eau, et ce bain inattendu et brutal n'est pas du goût de Noa. Il a d'ailleurs du mal à s'en remettre, d'autant plus que se baigner en compagnie de quatre pachidermes est assez hors du commun. En revanche, Arthur est ravi, il n'a pas du tout peur, il montera même debout sur le tête de l'éléphant ainsi que sur sa trompe.
Nous brossons et arrosons notre éléphant, tout en se faisant généreusement arrosé par les éléphants mais pas seulement: notre guide et les mahouts sont aussi de la partie! Personne ne ressortira sec de la rivière. Après cette belle baignade atypique, retour sur nos montures pour reprendre le chemin du camp.
Les écoliers, de retour de leur journée de classe, nous saluent, ils ont beau voir des éléphants tous les jours, ils semblent toujpurs impressionnés.
Le temps d'acheter quelques clichés pris par un professionnel (notre guide en a pris lui aussi, on récupérera le cd en fin de journée et il nous faudra attendre le retour en France pour les visionner, j'ai beau essayer la galette ne rentre pas dans l'iPad :), nous repartons en direction d'un village de montagne, où vivent des hmongs où nous achèterons des étoles à des prix incroyablement bas. On a cru un moment s'être fait embarqué dans un piège à touristes, mais il n'en est rien.
Nous continuons notre journée par une petite marche dans la jungle pour découvrir une cascade magnifique où certains d'entre nous en profiteront pour se doucher. Notre guide "Jackie", originaire de ces montagnes apprend aux enfants comment utiliser les feuilles des arbres pour imiter le cri des oiseaux ou faire de gros claquements sonores. Il tresse une couronne pour Arthur et le tatoue de rouge à l'aide d'un fruit cueilli dans la forêt.
Un peu plus loin, on monte sur des radeaux de bambous d'une dizaine de mètres de long sur lesquels on redescend la rivière pendant près d'une heure. Un excellent moment de quiétude agrémenté de quelques rapides et parfois des serpents éloignés à l'aide d'une tige de bambou. A l'issue de la descente, les bambous assemblés par des sangles en caoutchouc sont démontés puis transportées jusqu'au point de départ pour une nouvelle descente, le tout à une vitesse record ! Une petite échoppe propose des ananas entiers préparés pour 40 THB et des peaux de banane séchées, c'est délicieux.
Nous repartons après une pause de 20min, retour sur Chiang Maï.
Cette journée a été fantastique et restera je pense longtemps gravée dans nos mémoires. Tout le monde est fatigué et le trajet du retour emporte Arthur dans les bras de Morphée. Nous rentrerons à 19h, soit 2h plus tard que l'horaire prévu initialement. Le guide n'a pas ménagé sa peine pour nous faire passer de bons moments et nous le recommendons chaudement !
Nous avons décidé de ne quitter Chiang Maï que Lundi finalement. Il est donc grand temps de chercher une Guest house pouŕ se loger puisque nous devons quitter notre hôtel demain à 12h. Stéphane descend au 7/Eleven acheter une carte SIM pour pouvoir téléphoner en local. 21THB de carte et 100THB de recharge pour 100 minutes d'appels locaux, ce sera beaucoup moins cher que d'utiliser son opérateur français ! Il appelle une Guesthouse conseillée par le Lonely Planet, la Baankaew Guesthouse, il reste de la place, pas de piscine mais le cadre semble sympatique et ne coûte que 1200THB la nuit petit dej inclus pour 4. On sait où dormir demain, on peut aller se coucher ;)